Le Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes a organisé le mardi 23 mai 2023 un événement en direct pour répondre concrètement aux questions des kinésithérapeutes sur la loi publiée au Journal officiel le 20 mai 2023, qui porte sur l’amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé et qui permet l’accès direct aux kinésithérapeutes.
Cet événement a été introduit par la présidente du Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes, Pascale Mathieu qui a indiqué que « cet accès direct est un long cheminement pour les kinésithérapeutes et une véritable étape structurante pour la profession. […] Après toutes ces années où nous avons voulu que la profession se défasse de ce statut d’auxiliaire, il s’agit d’une véritable révolution dans l’organisation du système de santé ». La présidente a tenu à rappeler sa volonté de replacer « la rééducation et la kinésithérapie au cœur de nos politiques publiques et [l’accès direct] est une première étape ».
Le médecin et créateur de contenu, Doc Amine a ensuite pris la parole pour expliquer son opinion en faveur de l’accès direct : « Partout où j’ai travaillé, j’ai vu la même envie des praticiens à travailler ensemble, à réaliser un exercice coordonné. Il ne faut plus que le médecin généraliste soit le verrou du système de santé mais soit un véritable coordinateur. Chaque professionnel étant capable de faire son travail, il faut que nous puissions nous faire confiance entre professionnels de santé, dans l’intérêt du patient. ».
Le secrétaire général du Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes, Jean-François Dumas a poursuivi avec une explication plus concrète de l’accès direct : « Ce texte met un terme à 77 ans d’une pratique commune à tous les auxiliaires médicaux, celle de ne pouvoir exercer que sur prescription médicale. Pour la première fois, le kinésithérapeute peut prendre en charge, certes de manière aujourd’hui restreinte, un patient sans prescription médicale. » Il a reconnu que le dispositif de la loi était très limité pour les libéraux mais qu’il concernait en revanche tous les kinésithérapeutes salariés, soit plus de 19 000 professionnels. Il a rappelé que malgré les restrictions pour les kinésithérapeutes libéraux, des solutions existent. Le Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes a élaboré une infographie explicative que vous trouverez ci-dessous.
Pascale Mathieu a réaffirmé l’importance de trouver « une solution pour tous ces patients qui n’ont pas de médecin traitant pour le moment ». Cette idée a été partagée par Doc Amine qui a indiqué que la solution se trouve dans « la libération du temps aux soignants ».
Plusieurs kinésithérapeutes ont pu, sur les réseaux sociaux notamment, partager leur inquiétude face à cet accès direct et le fait que certains cabinets subissent déjà plusieurs semaines d’attente. Jean-François Dumas a ainsi expliqué que cet accès direct permet de simplifier le parcours du patient : « le patient doit aujourd’hui subir deux attentes ; celle de son médecin traitant, quand il en a un, puis celle de son kinésithérapeute. Avec l’accès direct, le patient gagne du temps ». Le secrétaire général a également rappelé que plus les patients sont pris en charge tôt, plus les soins sont efficaces et moins ils durent dans le temps.
L’événement s’est ensuite poursuivi par les réponses aux questions posées sur la plateforme du live. Vous trouverez le replay de la totalité de cet événement ci-dessous :
Pascale Mathieu a conclu le live en rappelant la nécessité d’aller plus loin à l’avenir : « Nous allons tout faire pour que la profession continue d’évoluer, pour qu’elle soit davantage reconnue. ». Doc Amine s’est dit être « convaincu que ces échanges vont faire progresser, dans le bon sens et dans l’intérêt des patients, l’accès aux soins ».
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