La journée mondiale de la kinésithérapie (ou physiothérapie, terme employé à l’international) a lieu chaque année le 8 septembre.

Cette année, cette journée mondiale met l’accent sur les lombalgies. L’occasion de faire le point sur cette pathologie et sur sa prise en charge.

4 personnes sur 5 concernées

Caractérisée par la présence d’une douleur siégeant dans la partie basse de la colonne vertébrale, la lombalgie commune est une pathologie très répandue : selon l’Assurance maladie, 4 personnes sur 5 en souffrent au cours de leur vie et plus de la moitié de la population française a eu au moins un épisode de mal de dos dans les douze derniers mois.

La lombalgie commune peut être aiguë (lorsqu’elle évolue jusqu’à 6 semaines), subaiguë (jusqu’à 12 semaines) ou chronique (au-delà de 12 semaines). Elle a souvent une origine multifactorielle. Les facteurs de risque sont liés au travail (port de charge, postures contraignantes, risques psychosociaux…) et à la vie de tous les jours, dans laquelle des activités domestiques ou de loisir peuvent provoquer des lésions telles que des contractures et blocages articulaires.

Lombalgies communes, lombalgies spécifiques

Parmi les lombalgies communes, certaines sont liées à des pathologies organiques (hernie discale, canal lombaire étroit, spondylolisthésis), fonctionnelles (contracture musculaire, trouble postural ou viscéral, blocage intervertébral), à l’arthrose ou à un déséquilibre musculaire.

La lombalgie commune ne doit pas être confondue avec la lombalgie spécifique. Celle-ci est liée à une cause fracturaire (fracture liée à un traumatisme, tassement vertébral), une tumeur ou une inflammation. Les lombalgies spécifiques ne sont pas prises en charge en kinésithérapie en première intention, et nécessitent un autre traitement préalable.

Le kinésithérapeute s’assure donc en premier lieu, et en particulier pour les patients venant sans prescription, de l’origine de leur lombalgie et réalise un bilan.

Lombalgie commune : libérer, maintenir, entretenir

Une fois son bilan réalisé, le kinésithérapeute propose une prise en charge avec un plusieurs objectifs :

  • Rassurer et lutter contre la kinésiophobie, c’est-à-dire la peur de bouger au risque de se faire mal, en expliquant au patient ce dont il souffre, comment lutter contre sa douleur en déconstruisant certaines idées reçues
  • libérer les muscles souvent contracturés et les articulations via un massage a minima, des techniques musculaires, une mobilisation vertébrale et des étirements, le tout faisant diminuer la douleur ;
  • maintenir la colonne vertébrale en renforçant les muscles affaiblis, en particulier les muscles du dos (les spinaux) qui assurent le contrôle des vertèbres et les abdominaux ;
  • entretenir la musculature via l’éducation thérapeutique, des exercices de travail musculaire, des conseils ergonomiques,pour les professions à risque mais aussi pour la vie quotidienne

Le mal de dos est (également) souvent lié à une dimension psychologique, le kinésithérapeute contribue à rassurer le patient par une information claire et loyale permettant la compréhension de ses symptômes et de son devenir.

« Le bon traitement, c’est le mouvement »

Professionnel de santé expert du mouvement, le kinésithérapeute va également inciter le patient à lutter contre la sédentarité et à reprendre une activité physique régulière adaptée à ses goûts et ses capacités, qu’il réévaluera avec le temps.

En mobilisant et renforçant les muscles, l’activité physique permet souvent d’éviter l’apparition du mal de dos et prévient les lombalgies récidivantes ou chroniques.

L’accès direct au kinésithérapeute, en progression

Les patients peuvent prendre directement rendez-vous avec les kinésithérapeutes exerçant en établissements de santé, en maisons de santé etc. N’hésitez pas à vérifier si vous pouvez consulter votre kinésithérapeute en accès direct !

Article réalisé avec l’aide de Xavier DUFOUR, kinésithérapeute libéral à Paris.

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